Approfondissement des solutions constructives acier
Dès qu’il est question de sécurité incendie, l’acier est partout présent. Indépendamment de la présence d’une protection rapportée, toute structure possède une certaine résistance propre face à un incendie déterminé, qu’il s’agisse d’un feu réel ou d’un feu conventionnel. Cette résistance intrinsèque peut être suffisante lorsque les effets de l’incendie sont réduits par d’autres paramètres comme une ventilation importante (parcs de stationnement ouverts), une charge combustible faible, ou lorsque l’exigence de résistance à un feu normalisé ISO est d’une demi-heure, voire une heure.
Cas des ossatures intérieures sans protection rapportée
L’absence de protection au feu présente l’avantage de réduire les coûts et les temps de construction, et libère les possibilités d’expression architecturale.
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Dans le cas des ERP toutes catégories (Etablissement Recevant du Public) tels que les salles de sport ou de spectacle, les gares, etc., les occupants doivent avoir évacué les lieux d’un sinistre avant que la température n’atteigne 80 à 100 °C. Comme une structure acier ne se déforme qu’à des températures de l’ordre de 500-600 °C (1 000 °C au sol), aucune exigence de stabilité n’est donc à prévoir pour les éléments principaux de toiture si simultanément (art. CO 13 de l’arrété du 25 juin 1980) : |
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l’ERP occupe le dernier niveau d’un bâtiment ou est à simple rez-de-chaussée ;
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la toiture n’est pas accessible au public ;
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la ruine de la toiture ne risque pas de provoquer d’effondrements en chaîne ;
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les éléments de toiture sont réalisés en matériaux incombustibles ;
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la structure de la toiture est visible du plancher du dernier niveau ou surveillée par un système de détection automatique, ou protégée par un réseau de sprinkleurs, ou écran coupe-feu une demi-heure.
Cas des parkings aériens ouverts
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En France, on exige une résistance au feu ISO d’une demi-heure à une heure et demie pour les parkings aériens ouverts. Il est toutefois possible de justifier du degré de stabilité requis en appliquant les méthodes de calcul avancé prévues dans les Eurocodes.Les planchers séparatifs doivent être coupe-feu une heure et demie. |
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Le CECMI a validé en avril 2000 une méthode de calcul permettant de justifier la résistance de structures en acier non protégées. Les scénarios types d’incendie doivent être déinis en accord avec les autorités locales. Après calcul, un avis de chantier par un laboratoire agréé peut être délivré. |
Cas d’un immeuble à étages
Dans ce cas, la position des poteaux par rapport à la façade est déterminante.
Si le poteau est très proche, il y a lieu de prévoir un élément de façade coupe-feu suffisamment large pour que les flammes qui s’échappent des parois vitrées n’atteignent pas le poteau.
En outre, le poteau doit se situer dans un angle à 45° par rapport aux fenêtres. Si le poteau se trouve devant une paroi vitrée, il faut l’éloigner suffisamment pour qu’en cas d’incendie la température critique ne soit jamais atteinte.
Dossier réalisé en partenariat avec l’Office Technique d’Utilisation de l’Acier (www.otua.org).
